L’ Agirc-Arrco a réalisé en mai 2025 une étude inédite sur les aidants et leurs besoins : « Prévenir, Accompagner, Soulager : 3 leviers pour faciliter le parcours des aidants »

Elle s’appuie sur une enquête auprès de plus de 8000 aidants ainsi qu’une démarche d’entretiens et de focus group (aidants, professionnels du secteur)

Voici les principaux résultats :

1. L’étude montre que de nombreux aidants se sentent perdus : un sur deux ne sait pas vers qui se tourner pour obtenir de l’aide ou une information claire.
2. Environ un tiers des aidants consacrent plus de 20 heures par semaine à leur proche, souvent en parallèle d’une activité professionnelle.
3. La charge de l’aidance a des répercussions lourdes : 90 % des aidants déclarent avoir besoin de plus de temps pour souffler et se recentrer sur eux-mêmes.
4. Sur le plan social, 80 % des aidants affirment pratiquer moins d’activités, et 66 % voient moins leur famille ou leurs amis.
5. Concernant la santé, 74 % des aidants constatent un impact négatif sur leur propre santé dû à leur rôle.
6. Malgré l’existence de nombreux dispositifs d’accompagnement, 76 % des aidants interrogés déclarent ne bénéficier d’aucune solution dédiée.
7. L’écart entre l’offre et l’utilisation est mis en exergue : la méconnaissance des dispositifs est un frein majeur.
8. L’étude qualitative identifie huit besoins fondamentaux des aidants : information, écoute/soutien moral, coordination, santé-prévention, répit, formation, reconnaissance/valeur, soutien financier/organisationnel.
9. Ces besoins sont regroupés en trois grands segments dans le parcours d’aidant : Prévenir, Accompagner, Soulager.
10. Le besoin d’information claire et lisible sur les droits, les démarches et les dispositifs est systématiquement cité comme primordial.
11. Le besoin de répit pour souffler, se reposer ou avoir du temps pour soi est fortement exprimé, bien que ce ne soit pas toujours la demande initiale.
12. Le rôle d’aidant est souvent associé à un isolement social, un sentiment de charge solo, et une difficulté à concilier vie personnelle, vie professionnelle et rôle d’aidant.
13. L’étude met aussi en lumière une dimension de reconnaissance sociale et professionnelle insuffisante : les compétences et l’engagement des aidants restent peu valorisés.
14. En matière de santé, l’épuisement et l’impact psychologique sont visibles : un pourcentage significatif déclare des troubles liés à la fatigue, au stress et à l’accumulation des responsabilités.
15. L’offre d’accompagnement doit davantage s’adapter à la diversité des situations : les aidants ne sont pas un groupe homogène et leurs besoins varient selon l’âge, le lien avec la personne aidée, la durée de l’aide, etc.
16. La coordination entre les différents acteurs (intervenants, rendez-vous, services à domicile) est souvent jugée difficile, ce qui génère des tensions organisationnelles pour l’aidant.
17. Le rôle d’aidant implique très souvent d’acquérir de nouvelles compétences (logistique, accompagnement médico-social, gestes d’aide) sans toujours avoir la formation ou le soutien adapté.
18. En conclusion, l’étude rappelle que même si la question des aidants est mieux connue aujourd’hui, il reste un fort besoin d’orientation, lisibilité et simplification des parcours pour que les dispositifs soient réellement accessibles
19. L’engagement de l’Agirc-Arrco se manifeste par la mise en place d’outils d’information, d’orientation et de soutien adaptés à l’aidant, pour combler l’écart entre besoins exprimés et réponses existantes.
20. En résumé, l’étude met en évidence que soutenir les aidants ne se limite pas à leur apporter une aide ponctuelle, mais nécessite une approche globale : informations claires, reconnaissance, répit, soutien moral, coordination, et adaptation aux réalités quotidiennes.